Tuesday, November 25, 2008

PHILIPPE SQUARZONI: Garduno, en temps de paix

Garduno, et temps de paix est à la fois autobiographie (mais pas centré sur lui, plutôt sur sa prise de conscience politique), journal intime, documentaire et article critique avec un mise en scène graphique. La bande dessinée raconte quelques éléments de la vie de son dessinateur, notamment ces voyages, et ses conclusions sur le libéralisme économique (les marchés libres, laissez-faire, etc.) et la mondialisation.

Philippe Squarzoni a fait beaucoup de voyages :

  • 4 à Croatie, volontaire dans un Projet de Résolution de Conflit
  • Voyage à Chiapas, observateur pour une association des droits de l’homme, suivre la marche Zapatiste
  • Voyage en Palestine et Israël (raconté en Torture Blanche, 2004)

Il est un des créateurs de Les 7 Piliers (édition de BD, de littérature et de musique) et membre d’ATTAC (L'Association pour la taxation des transactions financières et pour l'aide aux citoyens), commencé en 1998 et qui lutte contre l’économie traditionnel et pour les biens communs.

Son style dans Garduno, en temps de paix est très graphique ; ses dessins sont réalistes et il utilise beaucoup de photographies et de publicités très connus.


Quelques remarques que j’ai trouvées très intéressants :

  • Neutralisation de l’histoire avec le passage de temps

  • Son autoportrait est quelquefois sans figure, ou sous forme d’éléphant
  • La dérégulation et privatisation des années 1990 = perte du patrimoine de l’état et du pouvoir monétaire face aux entreprises privés
  • Liberté et démocratie ? Les marchés financiers imposent leurs lois aux dirigeants politiques ; la mondialisation libérale diminue le pouvoir de l’état.
  • Selon Financial Times, le défi de la mondialisation est d’adapter l’opinion publique au marché (libre échange)… « La fin est soumise au moyen. »

  • Référence à Le Petit Prince

  • La publicité est une répétition des idées par les élites pour qu’elles deviennent «évidentes.»


Les Zapatistes (Armée Zapatiste de libération nationale) sont un groupe révolutionnaire basé en Chiapas (Mexique) qui représentent les droits des populations indigènes et la justice économique, entre autres. Le mouvement est souvent considéré comme la première révolution postmoderne. Squarzoni dit que les Zapatistes représentent la première résistance à la globalisation, avec leur offensif de 1e janvier 1994 (protestation contre l’accord de libre-échange nord-américain).

Ils cherchent le support international à travers l’internet. Quelques artistes répandent leur cause, comme Rage Against the Machine.

Voir le video-clip de People of the Sun qui parle de la révolution zapatiste.


Emiliano Zapata, commandant de l’armée révolutionnaire pendant la révolution Mexicaine de 1910. Sa devise : « Mieux vaut mourir debout que vivre toute une vie à genoux. »


A Place Called Chiapas, un documentaire sur le mouvement.