Tuesday, October 21, 2008

La BD et le film

La Bande Dessinée et le Cinéma ont une relation d’influence réciproque. Ils utilisent beaucoup des mêmes techniques, surtout dans la mis en scène, la narration. Comme noté dans la lecture, c’est une relation qui existe depuis le debut du cinema : un des premiers films des frères Lumière L’Arroser arrosé (la première projection en 1895) était une adaptation d’un strip de Hermann Vogel appelé L'Arroseur (publié en 1887 par Quantin).


Même s’il faut lire de texte ou des images, pour moi l’expérience BD est plus semblable à regarder un film qu’à lire un roman. L’adaptation à l’écran des BDs est donc, à mon avis, plus facile qu’avec la littérature. C’est surtout le cas avec les bandes dessinées de science-fiction ou des héros d’enfant.


L’inverse (l’adaptation au format BD des films) se fait aussi.


Barbarella, de Jean Claude Forest a aussi été adapté au cinéma (et même à une pièce de théâtre musicale en Autriche, 2004). Les deux (la BD et le film) sont également rigolos. En lisant la BD, j’ai pensé aux années 1970 et à la révolution sexuelle/libération des femmes, la lutte pour l’égalité des sexes. Le film Down with Love (2003) est un parodie des films de cette époque là auquel la lecture m’a fait tout de suite pensé.


Barbarella est une femme indépendante qui n’a pas vraiment besoin des hommes pour l’aider. Sa sexualité ne la rend pas, à mon avis, objet. Elle réussit toujours, pendant que les personnages masculins apparaissent et disparaissent sans beaucoup d’importance. Au contraire, les personnages féminins sont forts, même les vilains comme la Méduse et la reine de Sogo. C’est intéressant que la seule fois qui Barbarella a du se fuir a été quand affronté par deux femmes.



Ce qui m’a frappe de plus était les couleurs de la BD. L’utilisation du monochrome a ajouté au effet de l’irréel du récit. En outre, pour être un BD de science-fiction, le style et beaucoup plus esquissé que d’autres du genre, comme l’Incal par exemple (au droit).



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